26 Août Spécial Alsace 2022 – 653 vins notés par Yves Beck
Alsace 2022
653 vins dégustés et notés par Yves Beck
Crédit photo : © Jean-Paul Krebs – best-of-alsace.com
Introduction
Du 3 au 13 juillet 2022 yvesbeck.wine alias Beckustator a sillonné la région alsacienne à la découverte du vignoble et des domaines vinicoles.
Quelle dynamique et quel entrain dans cette région qui regorge de joyaux et de vins qui répondent aux demandes de nombreux marchés.
La nouvelle star c’est le Pinot Noir
Sans détrôner les icônes que sont le Riesling, le Gewürztraminer ou le Pino Gris (liste non exhaustive, on n’est jamais assez prudent 😉) le Pinot Noir s’est forgé une place cruciale au sein du vignoble alsacien.
Outre le fait que les sols et les clones appropriés ont été sélectionnés, il y a quelques temps déjà, afin de produire des Pinots de qualité, ce sont les méthodes de culture et de vinification, adaptées au cépage, qui ont porté leurs fruits.
Parallèlement, la forte pression des prix en Bourgogne, joue en faveur de l’Alsace. Pas dans une logique, de choix de seconde catégorie, mais simplement par le fait que les consommateurs, qui se décident à goûter un Pinot Noir alsacien, réalisent qu’il est d’excellent qualité.
Ne nous méprenons pas, l’Alsace ne tente pas de faire du Bourgogne, mais elle est parvenu à forger une identité alsacienne autour de ce cépage, et ceci est un atout élémentaire.
Le sucre, est-ce vraiment l’ennemi ?
Même si l’entrée en matière peut susciter la polémique, des enjeux cruciaux sont à l’ordre du jour en Alsace. Ainsi, les premiers pas ont été entrepris pour interdire la mention « Riesling » si un vin dépasse un certain seuil de sucre résiduel.
Bien évidemment des garde-fous ont été définis ; ainsi une Sélection de Grains Nobles ou une Vendange Tardive, pourront continuer d’utiliser le terme « Riesling ».
Par contre, un Riesling « standard », en Alsace AOC ou Alsace Grand Cru, ne pourra plus utiliser le nom du cépage s’il dépasse un certain seuil de sucre résiduel.
Outre l’exception alsacienne, utilisation pratiquement systématique des noms de cépage dans l’intitulé du vin, qui est due à l’historique bien particulier de l’Alsace, cette idée d’interdiction d’usage du nom de cépage ouvre la voie à un possible capharnaüm !
Quel sera le prochain cépage ?
Sans détenir une quelconque vérité, je me pose un certain nombre de questions. Qui sera la prochaine cible ? Le Gewürztraminer, le Pinot Gris, le Muscat ?
Vouloir imposer un style sec pour un cépage, n’est-ce pas une entrave à la liberté du vigneron de produire le vin comme il le souhaite… ou comme ses clients le souhaitent ?
N’est-ce pas au consommateur de décider ce qu’il veut, ou ne veut pas ? La mention d’une échelle de teneur en sucre, facilement lisible pour tout un chacun, n’est-elle pas plus logique ?
Dans tous les cas, la qualité est le facteur le plus important… avec ou sans sucre ! Une affaire à suivre…
Remerciements
Par ces quelques lignes j’aimerais remercier tous les vignerons qui m’ont accueilli et qui m’ont permis de rédiger ce Spécial Alsace 2022. En particulier Pierre Gassmann, qui a mis son infrastructure à disposition pour que je puisse y plus de 300 échantillons acheminés par ses confrères.
Remerciements à la CIVA également qui a organisé plusieurs rendez-vous au sein des propriétés.
Dans le magazine Spécial Alsace 2022 vous trouverez plus de 650 commentaires de dégustation rédigés par yvesbeck.wine.
Les cavistes, importateurs, agences de communication et domaines vinicoles qui souhaitent les diffuser sont priés d’acquérir les droits d’utilisation y relatifs.
Les millésimes dégustés s’étendent entre 1973 et 2021. Le magazine peut être téléchargé en ligne pour seulement CHF. 15.00
Yves Beck