08 Avr Pessac-Léognan 2018 – Les primeurs par Yves Beck
Jean-Philippe Delmas, directeur général délégué aux Domaines Clarence Dillon, l’explique bien : le millésime 2018 est une année de viticulteur. Je rajoute à ceci que c’est également une année de vinificateur.
« Viticulteur », définition : personne qui cultive la vigne pour la production de vin.
Un grand terroir ne se suffit pas, l’homme en fait partie
Les grands terroirs de Pessac-Léognan, et tous les autres, ne peuvent pas être mis en avant sans l’intervention de l’homme. Avec le millésime 2018, la réciprocité de ce théorème viticole a été appliquée . « Pour élaborer des grands vins, des raisons sont nécessaires et, pour les obtenir, la vigne a besoin d’être cultivée », poursuit Jean-Philippe Delmas.
La finale, la grêle, et le tournant
Rarement la tâche du vigneron n’aura été aussi difficile. Un hiver particulièrement humide a rendu les travaux hivernaux très pénibles. Un printemps régulièrement arrosé a rendu nerveux plus d’un viticulteur qui n’a eu de cesse de protéger ses vignes. Finalement, le 15 juillet 2018, à 18h45 l’équipe de France est championne du monde pour la deuxième fois de son histoire et dehors le temps est en train de tourner. En fin le ciel est clément et le restera jusqu’aux vendanges (sans n’avoir manque de faire des dégâts de grêles, en particulier dans les Graves). L’année 2018, avec son été le plus chaud et sec depuis 1990 et 2016 a du potentiel et peut prétendre à devenir un très bon millésime, voire même grand pour certaines régions, et c’est bien le cas à Pessac-Léognan
Yves Beck et Pessac-Léognan 2o18
Un grand millésime ne vient pas en crescendo. Il n’hésite pas à être, il n’est pas juste la conséquence de tergiversations, de caprices météorologiques. Un grand millésime est grand ou il ne l’est pas. Point barre. L’homme peut contribuer à influer son devenir, dans la mesure ou il sait exploiter la richesse du terroir et de la nature, si elle daigne lui en donner le choix. Lorsque un ami œnologue de Pessac-Léognan, m’a glissé à l’oreille que 2018 pourrait être très grand à Pessac-Léognan, j’ai souri en pensant « bien sûr, le vin n’est pas vendu, il serait bien bête de dire autre chose… » Avec le recul, et après avoir dégusté de nombreux vins de cette région, j’abonde dans son sens ; en 2018, à Pessac-Léognan, il y a de grands vins, et quelques très grands vins.
Les meilleurs Pessac-Léognan 2018 selon Yves Beck
- Les Carmes Haut Brion – 98-100/100
- Haut Bailly – 98-100/100
- Haut Brion – 97-98/100
- Smith Haut Lafite – 96-97/100
- Domaine de Chevalier – 95-97/100
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