11 Mai Bordeaux Primeurs 2020 : millésime identitaire
Bordeaux Primeurs 2020
Les notes de dégustation dédiées aux Primeurs 2020 sont en ligne.
Actuellement nous comptons 985 vins dégustés et notés par Yves Beck.
Grand, exceptionnel, bon ?
Est-ce vraiment la bonne question ? Il y a évidemment plusieurs réponses ; la première, la plus mercantile, étant de dire : « évidemment, au vu du nombre de très grands vins ». La deuxième, plus nuancée : « oui, mais ! » En effet, ce n’est pas grand partout, car si ça l’était, alors ce serait une année exceptionnelle
Après plus de 1100 échantillons de Primeurs 2020 dégustés, yvesbeck.wine a suffisamment de recul pour déclarer que le millésime 2020 est grand à Bordeaux et qu’il donne naissance à une bien belle trilogie. 2018, 2019, 2020… ce n’est pas souvent que l’on observe trois millésimes d’un tel niveau. Ils se différencient bien les uns des autres, mais ils ont une finalité commune : la qualité des vins. On arrêtera les comparaisons ici, car la dernière trilogie bordelaise a été suivie de 1991, 1992, 1993, 1994 !
Choix stratégiques
Outre le fait de définir la grandeur de l’année, il faut se pencher sur ce millésime ; un hiver doux, un printemps pluvieux puis un été chaud… et surtout très sec !
Ainsi de nombreux choix cruciaux ont dû être faits à la vigne ; par exemple lors de l’effeuillage. Les dates de vendanges ont également été fondamentales, en tenant compte des terroirs et des maturités, puis lors des vendanges en procédant à des tris très ciblés, par exemple entre jeunes et vieilles vignes. Il existe une multitude de paramètres supplémentaires, de détails, qui peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
Il est fort à parier que ce type de millésimes va se répéter au cours des années à venir et que les choix auront des impacts fondamentaux sur la manière de travailler, d’anticiper, de réagir. Bref, on va être obligé d’aller au fond des choses… ce que certains font d’ailleurs brillamment !
il n’y a pas de recettes miracle. Il y a des choix à faire, des réflexions, des raisonnements. Encore une fois, il est saint de le répéter : Il existe une multitude de paramètres qui entrent en ligne de compte. Il y a l’écoute de la nature, la compréhension de la plante, du terroir, des interagissements puis il y a l’interprétation humaine.
Les grands vins, ça commence dans la tête, dans la terre, dans les mains, dans la vigne !
Hétérogène ou identitaire ?
Le mot « hétérogène » est à la mode.
C’est tendance de dire qu’un millésime est hétérogène, et parfois on serait tenté de supposer (le condition sur une supposition est toujours prudent) que l’on n’a pas forcément grand chose à dire si c’est la seule conclusion dont on dispose.
Ainsi, on relève donc qu’il y a des différences… et oui, figurez-vous qu’il n’y a pas qu’un seul Bordeaux ; on a donc réalisé qu’il y en a des milliers et qu’au fil des ans ils ont même l’audace d’être différents les uns des autres.
Oui, il y a l’aspect hétérogène, mais il y a surtout, par la force des choses, par le climat, des identités qui se forgent. On se rapproche des terroirs, on est plus que jamais à leur écoute et, ainsi, on gagne (ou regagne, c’est selon) en identité.
Les grandes réussites
se situent à Pessac-Léognan, Pomerol, Saint-Emilion et Saint-Estèphe. On retiendra également St-Julien et Fronsac alors que Pauillac et Margaux performent un peu moins que d’habitude, sans être lâché par leurs habituelles locomotives, avec de grandes réussites à la clé !
Et puis il y a toutes les autres appellations, comme Blaye, Bourg, Castillon, Entre-deux-Mers, Graves, Listrac, Moulis, Sauternes… et l’on y trouve partout de grands vins ! Nous reviendrons plus en détail sur les spécificités de l’ensemble des régions bordelaises dans notre prochain billet.
Primeurs 2020 : près de 1000 vins en ligne
En ce moment, au vu de la forte demande, ce sont les commentaires (et les notes) qui ont la priorité. Pour les découvrir, c’est par là