C’est un très beau Durfort Vivens qui a été réalisé par Gonzague Lurton et ses équipes à Margaux. De mémoire, avec un recul sur 25 ans, c’est d’après yvesbeck.wine, un des meilleurs vins produits au Château Durfort Vivens.

Grande qualité, minuscule quantité

Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie, il ne faut pas perdre de vue que l’exceptionnel qualité de ce 2ème Grand Cru Classé de Bordeaux, est un des rares points positifs par rapport à ce millésime. Pourquoi ? Le rendement est « digne » des grands vins de Sauternes, soit à peine 9hl/ha… On ne peut même plus parler d’un rendement faible, c’est littéralement catastrophique. Et ça fait mal à un vigneron ce genre de situations !

Caisses de 3 bouteilles

Gonzague Lurton l’explique bien ; tout le monde a souffert en 2018 ; la vigne et les équipes étaient soumis à des régimes intenses, en particulier par rapport aux attaques de mildiou, ce champignon si néfaste pour la vigne. Au final ce sont un peu plus de 4’000 bouteilles qui ont été produites. Dans cette logique, il a été décidé, à titre exceptionnel, d’utiliser des caisses bois de trois et non de douze, comme d’habitude.

Durfort-Vivens 2018 – Gonzague Lurton

Un peu de baume au cœur

Maigre consolation me direz-vous, mais regardez bien cette photographie, regardez le bonheur qui pétille dans les yeux de Gonzague Lurton. Il est fier de son vin, de ses équipes, de lui et du chemin qu’il parcourt depuis de nombreuses années. Il parle de ses échanges, à la vigne par exemple, avec Thomas Duroux, le directeur de Château Palmer, quant à la biodynamie. Il faut échanger, se faire mutuellement part des observations. L’époque où chacun travaille dans son coin est révolue ; l’esprit communautaire, les visions collectives ont repris leurs droits, tout en laissant suffisamment d’espace aux logiques mercantiles.

La biodynamie à Bordeaux

Visiblement, ça fonctionne ; au vu de la qualité exceptionnelle de Durfort Vivens, de Palmer, de Pontet-Canet ou de Gombaude-Guillot (liste non exhaustive) cela ne fait aucun doute, la biodynamie fonctionne à Bordeaux… en tout cas d’un point de vue qualitatif, car d’un point de vue quantitatif, pour 2018, c’est une véritable hécatombe. Des rendements de 9hl/ha ne sont tout simplement pas viables, en tout cas pas à moyen et long terme. Espérons que les années à venir seront plus clémentes ; une chose est certaine ce sont ce genre de vins, de visions qui enterrent le bordeaux-bashing pour longtemps je l’espère. le Bordeaux-Bashing c’est juste « has been » ! Vive le vin… vive le vin librrrrre.

Notes de dégustation par Yves Beck

Château  Durfort Vivens 2018
70% Cabernet Sauvignon, 23% Merlot, 7% Cabernet Franc
Superbe intensité fruitée marquée par la fraîcheur des baies rouges; invitantes notes de framboises, de groseilles suivies de nuances poivrées. A l’aération le bouquet affiche également des notes florales avec des violettes et des pivoines. Touche de cannelle. En bouche le vin brille par sa finesse et par son intensité aromatique. Que d’expression et que de finesse avec un éclat de fruit et une structure racée. Les tannins sont dotés d’un grain très fin et se révèlent en fin de bouche tandis que l’expression fruitée est omniprésente, de l’attaque à la finale. Cette dernière est intense et persistante. 2023-2038 96/100

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